Vous êtes sur le point d’acheter ou de vendre votre maison ?
Ah ! ça tombe plutôt bien, puisque dans cet article nous allons lever le voile sur une technique bien utile pour négocier un bien immobilier à la baisse (si vous êtes acheteur) ou à la hausse (si vous êtes vendeur)…
Vous êtes prêt ?
Un deux… un deux… test micro… ça fonctionne ? On m’entend ?
OK. Allons-y
Négociation immobilière, Quand, Quoi, Comment ?
Voyons deux secondes vérité en face :
Le Belge n’est pas un négociateur né. On n’est pas dans une culture où la négociation est une seconde nature.
Confrontation, impression d’être malhonnête, etc.
Toutes ces sensations qui sont, disons-le clairement, inconfortables quand on n’a pas l’habitude.
Et pourtant, pourtant… négocier lors d’une vente immobilière ça peut être très intéressant pour gagner ou économiser de l’argent.
Vendeur ou acheteur, c’est valable pour tout le monde.
Le tout va donc être de savoir QUAND négocier et puis aussi surtout QUOI dire ou COMMENT le dire, pour négocier et signer le compromis de vente dans les meilleures joyeusetés possible.
Et pour ce faire, il faut que je vous parle de Chris Voss…
Chris Voss est un négociateur avec un CV long comme la tour Eiffel. Quand un hold-up avait lieu dans une banque new-yorkaise, c’est lui qu’on appelait. Quand une prise d’otage délicate éclatait, c’est lui qu’on appelait. Quand un terroriste était retranché et prêt à amorcer la bombe… c’est encore lui qu’on appelait.
Pour tout vous dire, il a même changé les méthodes de négociation du FBI et aujourd’hui encore, ces méthodes sont en vigueur lors des interventions sensibles.
Autant vous dire que le bonhomme connait deux ou trois bricoles sur la négociation.
Va-t-on trouver un conseil éclairé de la part de ce grand monsieur dans notre cadre immobilier ?
Négocier le prix d’un bien immobilier comme Chris Voss !
Et comment !
La technique que vous pouvez appliquer pour négocier le prix de vente (à la hausse si vous vendez ou à la baisse si vous achetez) est la suivante :
Admettons que vous soyez acheteur (c’est pour l’exemple).
Et que vous souhaitez acquérir une maison dont le prix demandé est 200 000 euros. Elle vous plait, mais vous ne pouvez pas aller au-dessus de 185 000 euros.
Ce que vous pouvez faire dans un premier temps, c’est une proposition choc… en annonçant 65 % du prix que vous souhaitez. Donc… 120 250 EUR.
Est-ce qu’on va vous rire au nez ?
Oui, on va vous rire au nez !
C’est le but recherché, mais restez calme et montrez votre sérieux. Votre interlocuteur va tempérer et vous dire que c’est juste pas possible.
Mais vous continuez.
Tâtez le terrain, le vendeur va peut-être commencer à réfléchir de son côté…
Et là, vous sortez une nouvelle carte. Vous annoncez cette fois 85 % du prix que vous souhaitez payer.
85 % de 185 000, ça fait 157 250 EUR.
Votre vendeur va commencer à se rendre compte que vous faites des efforts, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il sera content.
Continuez à discuter de manière détendue… changez de sujet… parlez des petits détails qui vous plaisent… ceux qui ne vous plaisent pas…
Et au bon moment, faites une troisième proposition.
Cette fois, proposez 95 % du prix que vous souhaitez payer. À savoir, dans le cas de notre exemple : 175 750 EUR.
On se rapproche tout doucement du prix que votre vendeur souhaite (200 000) et du prix que vous pouvez vous permettre (185 000).
Encore une fois, c’est un exemple que je vous donne… Et je ne sais pas comment ce genre de situation peut évoluer dans votre contexte à vous.
Mais ce qu’il est important de démontrer à ce stade, c’est que tous les montants que vous proposez sont réfléchis… qu’ils sont le fruit d’une réflexion profonde
Votre dernière carte pour une négociation immobilière parfaite
Enfin… le coup de grâce.
Ça passe ou ça casse. :
« Monsieur, j’aime beaucoup votre bien et c’est la raison pour laquelle je me suis déplacé. Je vais vous faire ma dernière proposition… Ça me semble être un prix juste et très correct pour cette maison… je vous propose 185 000 EUR ».
Vous avez lâché la bête.
Le montant limite que vous vous êtes fixé.
Logiquement, à ce stade, vous avez fait 4 propositions.
Votre vendeur, s’il n’est pas rigide comme une corde à linge de Moscou devra donner un peu de mou et baisser son prix.
C’est tout le mal que je vous souhaite.
Une astuce en plus ?
Proposez des compensations en nature… C’est-à-dire qui n’ont pas réellement de valeur financière.
Proposez-lui par exemple de débarrasser le jardin à sa place, de donner un coup de main pour le déménagement, etc. Ces petits services anodins vont peser dans la balance.
Soyez créatif sur cette partie-là.
Mais ne proposez ça qu’après avoir fait votre ultime proposition.
OK !
Vous voilà avec un solide plan de négociation, on dirait bien.
Si vous comptez le tester, donnez-moi des nouvelles !
À très vite
Buzimo